Telle est la question que vous pourriez vous poser, le 9 septembre, Journée mondiale des premiers secours. En entreprise, le Sauveteur Secouriste du Travail a deux casquettes : sauveteur et préventeur de proximité. Les candidats à la formation s’interrogent parfois sur leur fonction réelle et sur leurs responsabilités. Justement, parlons-en!
Le SST est missionné sur son temps de travail
Sur la porte de son bureau, sur son gilet de sécurité, ou son casque de chantier, il a collé son macaron vert et blanc, bien en évidence. Son nom figure dans l’affichage obligatoire de l’entreprise. Il est salarié, désigné par l’employeur et on l’appelle, vite, vite, lorsqu’un accident, ou un malaise, survient, sur le lieu de travail.
IPAL, organisme de formation, forme
vos Sauveteurs Secouristes du Travail :
Nos formations SST
- Référentiel technique de l’INRS
- Formateurs agréés par l’INRS
- Certificat de formation SST sous l’égide de l’INRS
Information et inscription :
formation@ipal.fr
Un SST, au moins, doit être formé, dans les situations suivantes:
- Tous les ateliers où sont accomplis des travaux dangereux.
- Tous les chantiers où sont réalisés des travaux dangereux, employant au moins 20 travailleurs, pendant plus de 15 jours.
Il est recommandé de former plus de personnels, pour permettre une intervention efficace en cas d’accident.
Premier maillon de la chaîne de secours
Il est le 1er maillon de la chaine de secours, celui dont l’intervention, essentielle, permet justement aux soignants d’être efficaces, dans leur prise en charge de la victime, dès leur arrivée.
Le SST n’est ni médecin, ni infirmier. Il n’empêche que son intervention fait souvent la différence !
- Il est formé pour se poser des questions simples, qui appellent des réponses objectives et des gestes de secours à victime également simples et surtout, très efficaces.
- Le SST travaille avec un arbre décisionnel composé de mots et d’expressions en quantité limitée, uniquement descriptifs et surtout peu connotés sur le plan médical.
Exemple succinct :
- La victime est inconsciente, mais elle respire, je la mets en PLS, ou bien,
- La victime est inconsciente et ne respire pas, je commence la RCP.
L’objectif de l’intervention SST est de d’empêcher que l’état de santé de la victime ne s’aggrave, de manière que les secours extérieurs puissent prendre celle-ci en charge, dans les meilleures conditions et avec les meilleures chances de survie.
Le Monde, 27.08.2023
Préventeur de proximité: au travail, c’est précieux !
Le SST connaît bien l’activité de son entreprise, ainsi que l’environnement de travail, les gestes de travail et les risques professionnels, auxquels son collectif de travail est exposé.
La formation SST lui permet d’évaluer les écarts entre les mesures de prévention des risques, prises par l’employeur et la réalité du terrain.
Mieux que personne, il sait supprimer les risques, en amont de la survenue éventuelle d’un accident. Il sait protéger une scène d’accident, pour éviter que d’autres dommages aient lieu et protéger les personnes en présence (la victime, lui-même, les collègues et les visiteurs éventuels).
Par exemple, qui est-ce qui a l’œil, dans l’atelier pour repérer les trois gouttes d’huile, répandues au sol et qui risquent d’occasionner une chute de plain-pied ? C’est le SST, bien sûr !
La responsabilité d’appliquer et de faire de son mieux
Certes, le SST agit dans un cadre légal et réglementaire défini par le code du travail, le code civil, le code de la sécurité sociale et le code pénal.
Ce qui inquiète le SST au plus au point, c’est la possibilité qu’il puisse commettre des fautes techniques, ou des maladresses, pendant qu’il porte secours et de devoir en répondre.
La responsabilité civile de l’employeur prévaut à celle du SST
Le SST exerce ses missions dans le cadre contractuel du travail. Ses fonctions de SST viennent s’ajouter à celles, qui relèvent de son poste de travail habituel. Il intervient sous la direction et sous la responsabilité de son employeur, en matière de premier secours.
Si le SST respecte les gestes et procédures apprises lors de sa formation et intervient dans le cadre du travail, la responsabilité civile revient à l’employeur, sauf intention de nuire, de la part du SST.
La responsabilité pénale est très rarement recherchée
La responsabilité pénale suppose une infraction, dont le SST devrait rendre compte devant la société, comme tout citoyen, si en voulant porter secours, il commet personnellement une faute identifiée comme telle, par le Code pénal.
Cependant, on retient qu’il n’y a pas faute, si le SST a accompli les diligences normales, compte tenu de la nature des missions ou des fonctions, des compétences, du pouvoir et des moyens dont il disposait (Article 121-3 du Code pénal).
Pour résumer, le SST a une obligation de moyens. Il est tenu de faire de son mieux, pour appliquer le raisonnement et les gestes enseignés pendant sa formation.
C’est tout et c’est déjà extraordinairement efficace.
Devenir SST :
un engagement citoyen au cœur de l’entreprise.
Pour en savoir plus :
Nos formations : https://ipal.fr/nos-formations/
Information et inscription : formation@ipal.fr
Service public.fr : Les obligations de l’employeur, en matière de secourisme du travail
INRS.fr : Qu’apporte le programme SST, en plus du PSC1 ? FAQ de l’INRS, sur les formations
INRS : Devenez sauveteur secouriste du travail : deux nouvelles affiches pour sensibiliser les salariés
Intervention du SST, quelles responsabilités ? Travail & sécurité – n° 805 – mai 2019